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Le jour où… je n’ai pas assisté à la naissance de mon enfant

CP
Cécile PioppiPublié le 30/09/2019

Pour beaucoup de parents, un accouchement est un moment indescriptible à tel point que les mots ne suffisent souvent pas à le décrire. C’est le début d’un tout, un instant hors du temps qui détermine à lui seul tout un nouveau chemin de vie qui reste à écrire.

De la puissance de ce moment naît un souvenir qui sera encré pour toujours dans la tête des futurs parents. Le jour où… tout a changé. Si par le passé ce moment était bien souvent autocentré sur la maman ne laissant qu’une place de figurant pour le futur père, son rôle aujourd’hui tend à évoluer. S’il ne reste bien entendu pas le centre d’attention de l’accouchement, il est de plus en plus autorisé à y participer. Ainsi bon nombre de pères sont présents lors de la naissance qu’elle soit par voie basse ou même désormais par césarienne alors que le bloc leur était pendant longtemps interdit.

La place des deux parents est ainsi respectée pour que l’équilibre s’opère dès les premières respirations de l’enfant. Oui mais… souhaitent-ils pour autant en faire partie ?

Nous avons posé à la question récemment à notre communauté sur nos comptes sociaux et 100% des courageux pères se sont dits prêts à accompagner le miracle de la naissance jusqu’au bout. Qu’importe les heures de travail, les hurlements de l’être aimé ou les phalanges écrasées. Tous… sauf un !

« De peur de nous laisser envahir par le stress et l’émotion, ma femme et moi avons mis au point un plan de naissance très stricte bien avant l’arrivée du bébé », nous confie Tristan, 35 ans. « Je crois qu’à nos âges on sait ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas. Nous avons eu le récit de bien des naissances dans notre entourage que ça soit du côté de la famille ou des amis et il était très clair dans nos esprits que nous ferions comme bon nous semble ».

Tristan et sa femme planifient alors tout dans les moindres détails pour éviter l’improvisation. « Dès le départ j’ai su que je ne voulais pas assister à la naissance en tant que telle. Accompagner mon épouse était évidemment prévu et de bonne volonté… mais jusqu’à un certain point. Je ne voulais pas être là à la poussée, je ne voulais pas voir mon enfant s’engager dans sa chair et s’en extirper. Non pas que cela soit au-dessus de mes moyens, je n’en avais pas envie, tout simplement ».

Les discussions ne sont pas longues pour que l’un et l’autres soient convaincus. « Nous avions décidé de nous écouter avant tout, et ma femme a tout de suite accepté. Je sais qu’elle aurait certainement voulu que je sois là mais elle a totalement compris et accepté mon point de vue. Je n’étais physiquement pas là pour la soutenir mais elle me savait en parfaite symbiose avec elle. Elle avait mon soutien de l’autre côté de la pièce, ma confiance… et je savais que ça force et sa détermination feraient le reste ».

Le Jour J les conforte dans cette prise de décision quand la salle d’accouchement leur est présentée. Tristan se rappelle : « la configuration ne laissait place à aucun mystère, j’aurais tout simplement tout vu ce qui n’était pas acceptable pour moi. Je ne le souhaitais pas. Alors je suis restée au plus près du déclenchement final, j’ai dit un dernier mot à mon épouse pour l’encourager, et je suis sorti ».

Le personnel médical soutiendra cette décision et fera office de relais pour prendre en charge le processus.

« J’ai attendu dehors avec une sorte de peur, d’excitation et d’impatience mélangées. Je me sentais un peu hors de mon corps, et les bruits me parvenaient comme étouffés. J’avais l’impression de vivre un moment important et en même temps d’être totalement ailleurs", nous confie Tristan. « La naissance en tant que telle a été extrêmement rapide, pas plus de 15 minutes, ce qui fait que je n’ai pas eu vraiment le temps de réaliser ».

Il ne retrouvera son épouse et sa fille qu’un peu plus tard une fois les soins réalisés.

« Contrairement à ce qu’on avait pu me dire, la connexion avec mon enfant s’est faite instantanément. Le fait d’avoir « manqué » ses quelques premiers instants de vie n’a rien changé et il n’y a aucun regret dans ce choix. ».

Si l’accouchement est en réalité l’un des moments les plus forts de la vie d’un couple il s’agit sans conteste du moment le plus intime entre un homme et une femme. Cette dernière faisant tomber toutes les barrières de son être au service d’un corps qui ne lui appartient plus l’espace de quelques instants. Accordons bien la possibilité aux couples de s’accorder un petit moment d’intimité loin de l’autre pour préserver une part de mystère qu’il vaut parfois mieux seulement imaginer.

Et vous, souhaitez-vous que votre conjoint assiste à votre accouchement ? Préféreriez-vous attendre dans la salle d’attente ?

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